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Des flics à la Fac : Ucad, ici, on réprime. Mon coran à moi : Les versets «Helléniques » du Professeur «Sankha-Rushdie»

Auteur: seneweb news

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Adorez vivre dans le Macky de la sobriété où les commis de l’Etat profitent, tous, de leurs privilèges à toute heure et à tout moment, alors que les étudiants des universités doivent attendre des jours voire des semaines pour percevoir leurs allocations d’études. La violence s’est encore emparée des campus de Dakar et Saint-Louis où les forces de «désordre» ont usé et abusé de leur pouvoir de maintien de l’ordre, en violant encore une fois, les franchises universitaires. Rien à voir toutefois avec les «franchises islamiques» qu’est censé avoir violé le Professeur agrégé de grammaire, Oumar «Sankharéér» ou Oumar «Sankouna», c’est selon. Professeur «Sankha-Rushdie» devrait-on dire : l’helléniste s’est tapé une publicité gratuite en s’offrant le meilleur des attachés de presse du Sénégal : le clergé musulman, avec à sa tête, le Khalife général des mourides qui a fait part, à l’opinion, de son «indignation» au sujet d’un livre que très peu de Sénégalais ont lu, tout en s’arrogeant le droit de le commenter. Mais nak, rien de surprenant, nous sommes bien au Sénégal où chacun a voix au chapitre, une terre de croyances où il faut nécessairement taire voire étouffer ses opinions sur la religion, pour éviter de se faire lyncher en pleine rue, après l’avoir été dans les médias. Vous allez comprendre…

Ucad : ici, on réprime !

Les flics resteront sur le campus aussi longtemps que nécessaire : telle est la ligne de défense du ministre chargé des affaires intérieures au campus de Dakar, Diallo pare-brise qui appuie ainsi Mary «Teukh-Niangal» dans sa «croisade» contre les «étu-diangul» des universités de Dakar et Saint-Louis. En termes de vandalisme, de banditisme, étudiants et policiers se disputent la palme. Quand il s’agit de saccager les biens publics, les premiers remportent la manche. Pour réprimer et casser du manifestant, les seconds reprennent l’avantage. Puisque dans nos facs les «campusseurs» n’étudient plus, autant y envoyer des flics à qui il faut tout apprendre, y compris une règle très élémentaire de la vie : la discipline, le respect de la dignité humaine.

Professeur Sankha-Rushdie !

Ce n’est pas seulement l’université qui renoue avec la violence. Dans les médias, nombreux ont été les musulmans de circonstance qui ont subitement, voulu pendre à un croc de boucher, le Professeur «Sankha-réér» ou «Sankouna» devenu Pr «Sankha-Rushdie» depuis la publication d’un ouvrage polémique, les versets «helléniques» du coran. Un livre sur lequel s’est abattue la fatwa des inconditionnels de la religion qui , en lieu et place d'une réaction raisonnée, font parler leurs émotions. Tay mou déé…

Indignez-vous !

En tout cas ce n’est pas Stéphane Hessel qui depuis l’au-delà, va s’indigner des propos de Sankha-Rushdie. A Touba, le Khalife a, dans un communiqué exprimé toute son «indignation» et « condamné vigoureusement les propos au caractère regrettable et attentatoire au message du Coran, à la dignité du prophète Mouhamad (PSL) et à la foi islamique ».  Touche pas à mon coran !

Un coran, des hauts et «des bas»

Il a pourtant été clair au départ, en déclarant vouloir poser un «des bas» de haut niveau, ouvert seulement aux initiés, aux personnes dotées d’un minimum de savoir ésotérique. Mais ici, même l’homme de la rue est autorisé à mettre son grain de sel pour épiloguer sur des données théologiques discutables, mais dont il ne faut JAMAIS discuter dans un pays de fanatiques dormants où parler de religion est souvent synonyme de blasphème. C’est d’ailleurs ce qu’a compris Professeur «Sankha-Rushdie» qui a présenté samedi, sur un bout de papier, des excuses. Interdit d’en rire ! « Diambar dawoul… »

Mon coran à moi, truffé de fautes

Oui, il a été assez maladroit dans son approche d’helléniste qui scrute, qui cherche, qui interroge et s’interroge sur les fondamentaux d’une religion que très peu de personnes osent remettre en cause, a fortiori dans un pays où personne ne se remet en question. Pourtant, les arguments -(((fournies)))- par Oustaz Alioune Sall suffisaient à clore ce débat dont le seul mérite est de faire sortir de leur torpeur les islamistes «extrémisés», et de petits marabouts qui se cherchent une publicité dans les médias, en livrant «Sankharéér» à la vindicte populaire. "Bine-bine", on se calme !!!

Agrégé de grammaire française, pas d’arabe

Nul besoin de prendre la défense de «Sankha-réér» puisqu’il n’a pas pris de gants pour démonter les origines, selon lui, helléniques du coran. Et ce n’est pas pour autant que Professeur maîtrise la langue arabe comme il le prétend. C’est du moins ce que souligne dans un papier réponse, le Professeur titulaire de classe exceptionnelle, l’islamologue et arabisant Khadim Mbacké qui démonte la théorie des «versets» helléniques du coran. Oui, il fallait dépassionner le débat, et opposer à Sankha-Rushdie, des arguments et non des menaces.

Sankha-réér au pays des maures

«J’ai participé à la soutenance d’une thèse de doctorat d’Etat présentée par le Doyen de la Faculté de Lettres de l’Université de Nouakchott sur l’Acharisme (une école de théologie musulmane). Le Pr Sankharé, qui était le président du jury, n’a pu apprécier la thèse qu’à travers un résumé en français élaboré par le candidat. Durant toute la soutenance, l’éminent universitaire n’a pas prononcé une seule phrase en langue arabe», a soutenu Dr Khadim Mbacké, convaincu que Sanka-rushdie a «raté là une précieuse occasion de prouver sa maîtrise de la langue de Moutanabbi». Hum, Sankaréée, là mom wééré nga…

Non à la censure !

Oui, c’est bien sur le plan des idées qu’il faut apporter la réplique à Sankha-réér et non dans une quelconque incitation à la violence. A ces extrémistes qui prévoyaient de manifester, d’inonder les médias de communiqués, vous pouvez consacrer votre énergie à quelque chose de plus utile. Nul besoin, non plus, de censurer, comme le demandent certains agitateurs, le livre de Sankha-rushdie. C’est fini, l’obscurantisme ! Achetez Les versets helléniques et faites-vous en votre propre idée : ce n’est pas un livre aussi maladroit dans sa rédaction qui risque d’ébranler la foi des mauvais musulmans « Ceedo-isés » que nous sommes…

Le Nobel du blasphème

Certains ont eu le culot de demander la censure du livre de Professeur Sankharéér. Non, quand même ! Oui pour le débat d’idées et non à la censure politico-religieuse d’un ouvrage qui a sa place dans toutes les bonnes librairies. Aussi, à ces autorités prêtes à toute courbette devant le spirituel, amusez-vous à censurer Les versets helléniques et donnez à Sankha-Rushdie une occasion de concourir au prix Nobel de littérature blasphématoire. A bon entendeur… Bonne semaine à tous !

Auteur: seneweb news
Publié le: Dimanche 25 Mai 2014

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